Cette recherche ouvre le débat sur la création d’un poète peu étudié, levant un pan du voile visant la découverte de l’oeuvre de celui dont on a longtemps dit qu’il était le dernier ménestrel français.
Contemporain de Jean de Condé, Watriquet de Couvin, auteur de dits, fit présager l’avènement des Grands Rhétoriqueurs, sans pour autant mésestimer l’apport de la tradition. Il sut porter plus loin l’utilisation des procédés allégoriques légués à la postérité par le Roman de la Rose.
(fragment)
Watriquet cultive un type de fatras, dit « enté ». Descendant directement d’une tradition poétique du non-sens, représentée surtout par les compositions de Philippe de Rémy, sire de Beaumanoir – auteur d’oiseuses et de fatrasies – et par les resveries et les fatrasies anonymes, connues sous l’appellation de Fatrasies d’Arras, les fatras de Watriquet empruntent à ces dernières le schéma de la versification.
voir aussi: Les fatras de Watriquet, parodie ou exercice poétique ?inPoésie et Rhétorique du non-sens, Littérature médiévale, littérature orale, sous la direction de Sylvie MOUGIN et Marie-Geneviève GROSSEL. Presses Universitaires de Reims (Université de Reims Champagne-Ardenne), 2004. (pp. 89-116)
Référence complète: Watriquet de Couvin, Sire de Verjoli. Statut du poète et évolution de la poésie française à l’aube du 14e siècle, Mariana COJAN NEGULESCU, (thèse de doctorat, l’Université de Sorbonne – Par Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 1999.
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