Constantin STERE (1865-1936) fut professeur de droit, ancien ministre et père fondateur du parti au pouvoir en Roumanie à la fin des années 90.
Originaire de Moldavie (ancienne Bessarabie), il retrace des aspects du destin tumultueux de cette ancienne province roumaine passée dans le giron russe au milieu du XIXe siècle, à travers la vie d’une femme qu’il craint autant qu’il adore : sa mère.
Prologue d’une saga, le roman retrace l’histoire tourmentée d’une femme qui se retrouve seule face à son destin. Smaragda allie la pétulance et la force de caractère de Scarlett O’Hara avec la vision romanesque de la vie d’Emma Bovary.
Au détour de chaque phrase se jouent les émotions les plus intimes, les gestes à peine ébauchés ; les dialogues brefs alternent avec le tempo de la narration descriptive.
Inconnu du lecteur français, professeur de droit, ancien ministre et père fondateur de partis politiques Constantin STERE (1865-1936) s’inscrit paradoxalement dans la mémoire collective surtout en tant que romancier.
Espace linguistique latin comme sa voisine roumaine, la Moldavie, lieu de naissance de l’auteur, trouve sous sa plume à la fois une description vivante et une analyse sociale dignes de ses qualités de narrateur et de personnalité engagée.
Interdite sous le communisme, son œuvre rejoint le destin littéraire contrasté des créations découvertes tardivement.
„Une oeuvre à découvrir.” (US MAGAZINE n°532, novembre 2000)
Référence complète: Smaragda Théodorovna, , (roman traduit du roumain), L’Harmattan, Paris 2000.