Le Zméou vit dans un monde qui n’existe qu’autant que lui-même existe. Dès qu’il est tué en juste combat, ses palais magnifiques s’effondrent. Manifestation du Mal, il a beaucoup de force, mais une intelligence primaire.
Le Zméou, dites-vous… Mais qui est-il ?
C’est un être fantastique, aux pouvoirs surnaturels. Il est brutal et cherche constamment la bagarre. Il enlève les jeunes filles pour les épouser. Il fait le plus souvent partie d’une fratrie de trois et leur mère est une sorcière.
Envoûtées par lui ou par sa mère, les jeunes filles peuvent même s’éprendre de lui. Ce n’est qu’un faux sentiment.
Combattant redoutable, il est malin et roublard. Sa force physique est extraordinaire, cependant il trouve toujours en Beau Vaillant un adversaire plus fort que lui.
Il peut avoir une apparence humaine, mais se présente le plus souvent sous une forme mi-animale mi-humaine. Il est poilu, a de grandes oreilles, parfois une corne au front, une bouche disgracieuse et d’énormes dents, un nez crochu, de gigantesques ailes de chauve-souris dans le dos, des pattes griffues…
Il boit du lait, qu’un aigle lui apporte du lac miraculeux, ou encore du sang pour se revigorer. Il peut monter un cheval et possède une masse d’armes pesant une centaine de kilos qu’il lance en direction de son palais chaque fois qu’il veut annoncer son arrivée ; celle-là ouvre portes et portails et va s’accrocher toute seule au mur.
Il peut prendre différents aspects et même se rendre invisible.
Il est l’opposé de Beau Vaillant et son adversaire au combat, seule sa force le rendant digne de se mesurer à celui-ci. D’ordinaire, il appelle ses frères à la rescousse ; Beau Vaillant multiplie alors ses exploits, le suspense se prolonge et la victoire en est plus éclatante encore.
Ce personnage est présent dans la plupart des histoires roumaines.
Il fascine les enfants tout en leur faisant terriblement peur.
Au singulier, c’est un Zméou ; au pluriel, ce sont des Zméï.
Référence complète: Le méchant Zméou, Mariana COJAN NEGULESCO, – contes roumains – illustrations L. Zink, L’Harmattan 2003.
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